La question de la caféine
Les quelques infusions à éviter pendant la grossesse
Les multiples bienfaits
Conclusion
Vous avez probablement entendu parler des discussions autour de la consommation de caféine chez la femme enceinte. Peut-être envisagez-vous d’abandonner votre latte quotidien pendant les 9 mois complets, mais qu’en est-il de boire du thé ?
Eh bien oui c'est possible, mais tout dépend du type et de la quantité.
Nous faisons ici le bilan sur la consommation de thé pendant la grossesse afin que vous puissiez décider par vous-même.
Bien qu’il existe un léger désaccord concernant la limite supérieure absolue de consommation quotidienne de caféine, elle oscille chez la plupart des organismes de santé autour de 200 à 300 mg par jour.
À quoi cela équivaut-il en termes de consommation quotidienne de thé ?
Eh bien, la réponse varie considérablement selon le type consommé. La plupart des tisanes peuvent être bues à profusion, car leur niveau moyen de caféine est d’environ 0 mg !
Certains thés cependant demandent un peu de modération.
Par exemple, le thé vert contient environ 30 mg par tasse (votre limite se situerait donc approximativement à 6 ou 7 tasses par jour). De même, le thé Oolong présente une teneur en caféine de 40 mg par tasse, donc un peu de retenue est de mise.
Le thé noir est une bonne option lorsqu'on veut faire attention car sa teneur en caféine ne représente que 20 mg. 10 tasses par jour seraient ainsi possibles sans problème (et espérons-le suffisantes même pour les plus fervents buveurs de thé !).
Pas de problème non plus pour les amateur de thé blanc (à 20 mg par tasse).
En revanche, le maté sud-américain (la yerba maté) monte à 85 mg par tasse. C'est presque autant que la café donc allez-y doucement !
Le but étant bien sûr de toujours tenir compte de l’apport global en caféine, surtout si vous aimez mélanger et combiner café et thé. Heureusement, la plupart des variétés de thé vert et noir possèdent leurs versions décaféinées, parfaites en cas d’envie d’infusion apaisante avant de dormir.
Pour certains thés, le timing est essentiel. Par exemple, la feuille de framboisier est déconseillée jusqu’à 32 semaines. Avant, cette infusion présente un risque potentiel, car elle peut provoquer des contractions utérines. Il a cependant été prouvé (en essai contrôlé randomisé, la norme par excellence !) que, consommée après 32 semaines, cette tisane peut raccourcir la seconde étape du travail (et là, elle gagne des points, n’est-ce pas ?).
En outre, quelques tisanes moins communes devraient être entièrement écartées pendant toute la durée de la grossesse. À savoir, l’actée à grappes noires et bleues, cette dernière étant aussi appelée caulophyllum thalictroide ou (oui, je n’en avais pas entendu parler non plus !). Elles impliquent non seulement un risque de contraction, mais certains signes de toxicité pour le bébé en développement ont été notés. Le plus prudent est ainsi de s'abstenir.
Enfin, la passiflore, que l’on retrouve parfois dans les tisanes relaxantes, doit être évitée en raison de ses potentielles propriétés stimulantes de l’utérus.
Mais heureusement, il nous reste de nombreuses et délicieuses options de thé !
Les bénéficices sont multiples.
Tout d'abord, pour beaucoup, l’acte même de préparer le thé constitue un rituel de pleine conscience associé au confort et à l’intimité, qui permet souvent un moment de pause, une petite parenthèse dans notre journée bien remplie.
Cette « pause », aide précieuse en temps normal, est à encourager pendant la grossesse, comme tous les moyens de prendre soin de soi.
Par ailleurs, le thé regorge également d’antioxydants, en particulier les formes vertes et noires. En fait, de multiples études ont illustré la nature hautement protectrice des composés du thé vert tels que les catéchines, qui peuvent prévenir de nombreuses pathologies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires et le déclin cognitif.
Dans l’ensemble, le thé vert est une excellente option, tant que nous tenons compte de notre apport en caféine, et avouons-le, la dépendance au thé vert est probablement plus facile à éviter que celle au café !
Dans le cadre de la grossesse, la consommation de thé possède ses atouts spécifiques, et boire du thé est par exemple un bon moyen de se maintenir hydratée lorsque la perspective de l’habituelle eau plate et froide semble peu réjouissante.
En outre, vous pourrez peut-être cibler directement les indispositions propres à la grossesse en sélectionnant la boisson adaptée. Examinons certains des désagréments courants liés à la grossesse, vous pariez qu’il y a une infusion pour chacun d’entre eux ?
Le meilleur allié ici, c’est probablement le gingembre. L’avantage de l’infusion au gingembre est qu’elle combine l’indispensable hydratation aux bienfaits anti-nausées de la racine de gingembre. Qu’elle soit fraîchement préparée, séchée ou en capsule, les données soulignent que le gingembre réduit ces symptômes désagréables de manière significative.
Certaines femmes trouvent également que la menthe poivrée soulage les troubles digestifs, mais mieux vaut l’éviter si la grossesse provoque une poussée de symptômes de type reflux acide.
Curieusement, un peu de caféine pourrait s’avérer utile ici. Une tasse de thé noir est parfois la solution idéale pour éviter les maux de tête liés à la grossesse, fréquents en raison des changements hormonaux qui surviennent.
Nous sommes déjà nombreux à rencontrer des difficultés avec le sommeil, mais la grossesse représente souvent un défi supplémentaire !
Ne vous inquiétez pas, car nous possédons des alliés naturels à base de plantes dans ces cas-là. Mieux vaut éviter la camomille et la passiflore, en revanche la valériane peut faciliter l’endormissement et ne présente aucun risque pour les femmes enceintes. Si elle n’est pas à votre goût, vous pouvez également essayer le rooibos ou le chaï décaféiné. Pour ces deux options, un petit nuage de lait adoucit la boisson et favorise un sommeil de qualité en raison de la teneur en tryptophane du lait (un précurseur de la mélatonine).
Une fois de plus, le thé vert se distingue, en particulier sous forme de thé vert matcha. Ici, une légère consommation de caféine va donner un petit coup de pouce, mais sans le choc post-café. L’apport de L-théanine naturellement présente compense aussi toute nervosité liée à la caféine, c’est même le thé de prédilection des moines japonais !
Nous avons pu observer que dans l’ensemble, la plupart des types de thé offrent des avantages pendant la grossesse, que ce soit en tant que stimulant, hydratant et antioxydant ou pour soulager de façon ciblée des maux liés à la grossesse.
Nous savons également qu’il est possible de boire quelques tasses avant d’atteindre notre quota de caféine.
Enfin, nous avons appris qu’il vaut mieux éviter la feuille de framboisier jusqu’à 32 semaines, et que la passiflore, l’actée à grappes bleues et noires doivent être directement oubliées.
Mais en définitive, consommer du thé est bénéfique lors la grossesse, même si ce n’est que pour son rituel quotidien.
